L’eau du Nevet a été claire, n’est plus claire et sera un jour à nouveau claire…

PHOTO DE ROBERT DEMACHY – DEBUT 20ème SIECLE – LE NEVET AU RIS

Nous sommes en 1900, le Nevet achèvera sa promenade et  – à travers fermes  repliées sur elles-mêmes et champs jaunes dorés – se donnera à l’Océan: elle apportera sa dot, l’esprit tranquille, elle est propre sur elle, rien ne s’opposera à une union peut-être fusionnelle, elle se mêlera à l’Océan et disparaîtra sans laisser de traces ni d’histoires.

Nous sommes aujourd’hui, le Nevet achève sa promenade pénible, charriant toutes substances de diverses natures, et – à travers fermes plus riantes et champs jaunes dorés – se donne chaque jour à l’Océan, elle tente de cacher son état malgré ce concubinage forcé, elle se mêle à l’Océan donnant cette année du brun plutôt que du vert, cela gêne nageurs, surfeurs et bipèdes de toute nature, cela gêne aussi en amont nos amis les agriculteurs, premier métier du monde, ils assurent notre manger avec les moyens imposés chaque jour, demandons à nos enfants et autres de devenir ingénieurs agronomes pour régler la question car à tout problème humain solution…