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C’était il y a bien longtemps aux Quatre-vents, l’arrivée au bourg de Ploaré était alors sous bois, en friche d’ajoncs servant de litière des vaches, une route, pas encore bitumée, menait à Douarnenez, une carte postale connue montre trois paysans dans une charrette, deux femmes borledenn – de Kerlaz, peut-être – poussant leur carriole avec leur plein de légumes pour les Halles, ils passent de part et d’autre de cette nature qui leur est familière, bosquets, Plomarc’h, quelques maisons, comme celle imposante, la nouvelle colonie de Nevezillio. Les photographes, les peintres arrivent par le train, a priori ils ne devraient pas connaître ce coin sauvage, pourtant ils feront de cet endroit, à commencer par les éditeurs de cartes postales, l’une des vues les plus célèbres de Bretagne, les pins en premier plan et la plage du Ris en contrebas. 

Nos peintres d’aujourd’hui, pas du menu fretin – Maufra, Villard, Dauchez, Godeby, Pottier, Morchain, Gorrin, la liste, je sens, n’est pas finie – ont choisi le même point, en gros, le « stop » de la rue de Kervignac pour retenir en premier ces trois maisons jumelles, bien curieuses,  puis le Ris…pour nous…du vrai bonheur!

TABLEAUX

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