Bien qu’il semble abîmé – comme des moisissures sur la toile – ce tableau peint en 1880 est émouvant: les chaloupes se ramassent au plus près de la cale raie pour le déchargement de la pêche, les commises sont là, elles lancent leur prix, sans doute comme le cri plus tard des sardinières, en « réaux » ancienne monnaie remontant du fond des âges…et puis….ces voiles rouges et le bienveillant Menez Hom feignant de dormir mais nous savons qu’il veille aussi depuis les fond des âges sur tous ces hommes intrépides qui sortent jusqu’au danger pour nourrir leurs familles et qui reviennent, Dieu merci, avec des sardines jusqu’à ras bord, la journée aura été bonne, le Menez se rendormant alors…mais que d’un œil….
Bon, réveillons-nous, nous aussi: Ce tableau a été peint par Emile Louis VERNIER, nous ne saurons pas à quelle occasion il est venu à Douarnenez, il a laissé aussi un dessin « Une rivière près de Douarnenez« , nous pouvons penser à la rivière de Pouldavid, peut-être la villa Pors-an-Eostic sur la gauche, le pont ne sera construit que quelques années après (1882-1885)….