Monsieur PENCALET, Patron du « Claire-Jeanne »

Extrait Ouest-France

Ce matin, à l’Île Tristan, une assemblée d’anciens mauritaniens, de douarnenistes, d’estivants ont assisté avec intérêt, certains avec émotion, à la vision du film du patron du bateau mauritanien « CLAIRE JEANNE » immatriculé à Douarnenez,  Mr JEAN PENCALET, présent dans la salle.

Le film présenté a été monté par sa fille Emmanuelle à partir de deux films tournés à des dates différentes mais cela ne se voit pas à la vision. Ce film était commenté par Monsieur PENCALET, pas un mot de trop, très précis, simplement.

Le bateau, chargé de ses casiers, image impressionnante, quitte- pour 3-4 mois –  le port de Douarnenez, la famille restant sur le quai, moment dont se souviennent toute leur vie les épouses et, aussi, les enfants qui devaient ressentir une angoisse rentrée avec quelques mauvaises idées dans la tête.

Ensuite, le Golfe de Gascogne que craignent tous les marins puis arrêt pour faire de nouvelles vivres à Ténériffe, le cochon vivant embarqué à Douarnenez ayant vécu son destin de cochon, détente pour l’équipage qui visite l’Île dans un petit car de location, M. PENCALET ayant sa préférence pour les combats de coqs!

Nouveau départ, cette fois, sur les lieux de pêche, pour un travail continu au chalut pour la « boëte » et au casier pour les belles langoustes qui, souvent, sont prises dans le chalut avec les futurs appâts, ouvrir le « cul » du filet, faire le tri sous une température presque constante de 30° et +, on remarque la ténacité mais aussi la fatigue de l’équipage « toujours sur le pont », ils méritaient la somme qu’ils recevraient lors du règlement de la marée peut-être dans un bar comme avant, faisant bien sûr des envieux à terre « une paie de mauritanien » entendait-on.

3-4 mois de navigation donc, du courrier qui arrivait par divers moyens (bateaux de DZ, Le « Pêcheur Breton »…), trois marins de Mauritanie embarqués, selon conventions internationales d’alors, il devait sûrement y avoir des moments de tension et c’était au patron de remettre tout en ordre.

Je ne vais pas aller plus loin, l’équipage ayant, si j’ai bien compris, lors de la dernière campagne ou marée – je ne connais pas le terme exact – jeté à l’eau une pierre prise à terre appelée « Gueuse » où les initiales étaient gravées, un geste pour conjurer le sort présent et à venir et je suppose qu’à partir de ce moment, ils se sentaient plus proches du port de Douarnenez, de leur famille [qui, cette fois, sans angoisse aucune serait à nouveau et toujours sur le quai ]– ce pour un bonne période de repos….et, de retour Plein Sud, ce va-et-vient de tous les marins du monde.

Ce texte, je viens de l’écrire, j’ai du écrire des erreurs, ne manquez pas de me les signaler, je corrigerai, c’est la moindre des choses, ne serait-ce que vis-à-vis de Mr PENCALET, que je remercie de ce bon moment, ainsi que ses deux filles, ce que je retiendrai, c’est la simplicité et la précison de ses propos…en sortant de la salle, on croyait avoir tout compris!

LE CLAIRE-JEANNE et, derrière, Le ND DE ROCAMADOUR – Photo Le Chasse-Marée
Photo extraite du film

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👉 FILM M. PENCALET 1970 CINEMATHEQUE DE BRETAGNE

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COMPLEMENTS

Le Chasse-Marée – Début

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ALAIN LE DOARE